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Et si on changeait l’agriculture en élevage ?

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« La désertification est un joli mot pour la terre qui se transforme en désert », commence Allan Savory dans ce puissant discours.

Ca arrive à peu près aux deux tiers des prairies dans le monde, en accélérant le changement climatique et en poussant des sociétés pastorales à sombrer dans le chaos social.

En France nous n’avons pas de désert mais l’agriculture est aujourd’hui dans une impasse : une surproduction agricole qui épuise le sol, provoque une rechute des rendements et ruine des milliers d’exploitants  tout en dégradant la qualité.

 

En appliquant le savoir d’Allan Savory , on remplace l’agriculture qui sert à alimenter les animaux tout en fertilisant les terres !

 

Fait intéressant, il se dit inspiré par André Voisin, un agronome français oublié chez nous, dont les ouvrages ne sont plus édités qu’en Anglais, et dont le nom est souvent cité par les grands noms de l’agronomie internationale.

 

Un facteur surprenant peut protéger les prairies et même récupérer les terres dégradées qui était autrefois des déserts , regardez maintenant et faite tourner cette conférence . Qui sait peut être qu’elle arrivera à convaincre les décideurs ?!

 

 

 
12:56

Quand j’ai compris au début que nous n’avions pas d’autres options en tant que scientifiques que d’utiliser l’élevage tant diabolisépour aborder le changement climatique et la désertification, j’étais face à un vrai dilemme. Comment allions-nous faire ? Nous avions eu 10 000 ans d’éleveurs extrêmement bien informés empaquetant et déplaçant leurs animaux, mais ils avaient créé eux-même les grands déserts de ce monde. Ensuite nous avons eu 100 ans de science moderne sur la pluie, et ça avait accéléré la désertification,comme on l’a vu en Afrique et confirmé ensuite aux Etats-unis, et comme vous pouvez le voir sur cette image de terres gérées par le gouvernement fédéral. Clairement, on avait besoin de plus que de regrouper et déplacer les animaux, et les humains, pendant des milliers d’années, n’ont jamais été capables de gérer la complexité de la nature. Mais nous, les biologistes et écologistes n’avions jamais abordé quelque chose d’aussi complexe que cela. Donc au lieu de réinventer la roue, j’ai commencé à étudier les autres métiers pour voir si quelqu’un d’autre l’avait déjà fait. J’ai trouvé qu’il y avait des techniques de planification que je pouvais prendre et adapter à nos besoins biologiques et grâce à ça j’ai développé ce qu’on peut appeler le management holistique et les pâturages planifiés, un processus planifié, abordant les problèmes de complexité de la nature et notre complexité sociale, environnementale et économique.

 
14:55

Regardons quelques résultats. Ces territoires sont proches de ceux dont on s’occupe au Zimbabwe. On vient de traverser 4 mois de très bonnes précipitations qu’on a eu cette année-là, et on approche la longue saison sèche. Mais comme vous pouvez le voir, toute cette pluie, presque toute, s’est évaporée de la surface du sol. Leur rivière est sèche malgré la pluie qui vient de tomber, et il y a 150 000 personnes sous aide alimentaire quasi-constante. Maintenant retournons à notre terrain près de là le même jour, avec les mêmes précipitations, et regardez ça. Notre rivière coule, elle est saine et propre. C’est bien. La production d’herbes, de buissons, d’arbres, de nature, tout est maintenant plus productif, et nous n’avons plus peur des années de sécheresse. Nous avons fait ça en augmentant les troupeaux de boeufs et de chèvres de 400 pour-cent, planifiant les pâturages pour imiter la nature et en les intégrant avec tous les éléphants, les buffles, les girafes et les autres animaux que nous avons. Mais avant de commencer, nos terres ressemblaient à ça. Le site était nu et s’érodait depuis plus de 30 ans indépendamment de la pluie que nous avions. D’accord ? Regardez les arbres marqués et observez le changement en utilisant les troupeaux pour imiter la nature. Voici un autre site qui était nu et s’érodait, à la base du petit arbre marqué, nous avions perdu plus de30 centimètres de sol. D’accord ? Encore une fois, regardez le changement en utilisant simplement les troupeaux qui imitent la nature. Il y a des arbres tombés maintenant, parce que le terrain est meilleur et attire les éléphants. Ces terres au Mexique étaient dans un état terrible, j’ai dû indiquer la colline parce que le changement est si profond.

 
20:24
 
20:49

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Mélanie Fillerette
8 années il y a

je me garde ce lien au chaud 😉

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